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Une nouvelle oeuvre à la collégiale : l'icône de sainte Waudru
Icône peinte sur bois - 2021
C’est un projet qu’un généreux donateur a permis de réaliser et qui a pris place dans la chapelle… Saint-Donat. Cela ne s’invente pas! Réalisée par l’artiste Vincent Minet, connu également pour ses fonctions dans le diocèse de Tournai en tant que gestionnaire de la Maison diocésaine de Mesvin, cette peinture sur bois trône désormais fièrement au-dessus du Parentage de sainte Waudru et à côté du reliquaire du chef. Pour en savoir plus, faisons connaissance avec elle au travers d’un texte composé par M. le Doyen André Minet.
Sainte Waudru, Patronne de la Cité
L’emplacement dans la Collégiale
L’icône représente « Sainte Waudru, Patronne de la Cité ». Cette œuvre originale a été conçue pour trouver sa place à la Collégiale de Mons dans la « Chapelle du Chef » qui abrite le reliquaire contenant le crâne de Sainte-Waudru. Elle est présentée au-dessus du tableau représentant « La Parenté de sainte Waudru ». C’est dans cette chapelle que bien des personnes viennent exprimer leur attachement à Sainte Waudru en allumant un cierge en son honneur.
Sainte Waudru, Patronne de la Cité
L’icône veut honorer celle à qui remonte la fondation de la Ville de Mons au septième siècle. Cette œuvre a été suscitée dans le contexte de la pandémie du Coronavirus (2020-2021) qui a fait que beaucoup de montoises et de montois ont eu à cœur de se tourner vers Waudru pour invoquer son secours face au fléau. En effet, depuis des siècles, sainte Waudru est invoquée pour venir en aide à la population, en particulier dans les moments difficiles comme les guerres et les épidémies. C’est d’ailleurs dans le contexte de la grande peste de la moitié du XIVe siècle que la Procession du Car d’Or en hommage à sainte Waudru trouve son origine.
Description de l’icône
L’icône porte l’inscription Sainte Waudru, Patronne de la Cité – Mons. On peut lire aussi en abréviation l’inscription grecque Jésus-Christ. C’est la foi chrétienne qui a animé toute l’existence de Waudru dans sa vie familiale d’abord et ensuite dans sa vie consacrée à la prière et à l’attention aux plus démunis une fois qu’elle s’est installée sur la colline qui allait devenir Mons.
Dans le coin supérieur droit de l’icône, figure la main de Dieu qui bénit Waudru ainsi que la Ville qui jaillira de sa postérité.
Sainte Waudru est représentée debout, dans une tenue sobre ; on devine une broche plus ouvragée qui retient sa cape comme pour rappeler sa noble origine. Sa main gauche est ouverte vers la cité montoise représentée dans ses deux composantes : la dimension religieuse est évoquée par la Collégiale et la dimension civile par le Beffroi. On découvre ces édifices emblématiques au sommet d’une colline au bas de laquelle s’écoulent des eaux qui rappellent celles de la Trouille et de la Haine qui irriguent ce qui deviendra la Ville de Mons ; on y voit aussi un petit pont enjambant la rivière.
Sainte Waudru tient une crosse dans la main droite. C’est un signe de son autorité qu’elle tient de Dieu ; pour souligner cette origine divine, on remarquera que le haut de la crosse prend la couleur bleutée des rayons qui entourent la main de Dieu. Enfin, dans la volute de la crosse, on peut observer un dragon qui évoque discrètement le « Doudou » et le combat dit Lumeçon.
Sous les pieds de Waudru, s’étend comme un jardin fleuri qui ressemble davantage à une tapisserie qu’à une peinture réaliste ; ces fleurs suggèrent la fécondité de la vie de sainte Waudru à Mons : elle y a semé ce que nous récoltons encore aujourd’hui.
Une représentation inspirée de la tradition religieuse orientale
De manière générale, une icône ne se veut pas une représentation réaliste ; elle suggère de voir plus loin, elle veut ouvrir à l’intériorité. Selon la tradition orientale, l’icône fait plus que se donner à admirer ; elle appelle à nouer une relation et à se laisser toucher par le personnage représenté : « Ce n’est pas toi qui regardes l’icône, c’est elle qui te regarde », disent les chrétiens orientaux. Sainte Waudru regarde avec bienveillance tous ceux et celles qui se tournent vers elle.
Aspects techniques
Au niveau technique, il s’agit d’une peinture « a tempera » à l’œuf comme c’est de tradition pour les icônes. Le fond de l’icône est recouvert de feuilles d’or ainsi que son cadre. L’icône est peinte sur bois ; son poids est de 120 kilos. La dimension de l’icône est de 3 mètres de hauteur pour 2 mètres de large.
Cette icône a été écrite (on dit « écrire » une icône et non peindre) par Vincent Minet, membre de l’Association « Icône contemporaine ».
André Minet
Doyen
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